UN CONTEXTE QUI MET L'EAU A LA BOUCHE
« Pax-Europa, ô gigapole européenne, promise à être l’utopie rêvée par nos pères ! Pax-Europa, ô mirage technologique aux tours bondissant vers les nuages, et aux fondations écrasant notre histoire ! Pax-Europa, ô titan bourdonnant de vie et de mort… Tu es l’antre de tous les hommes ivres de liberté, tu es la promesse des espoirs passés, la construction d’un monde meilleur, tu es l’âme de l’humanité, tu es le véritable corps de la Voix. »
Quand l’Europe divisée s’est effondrée, Pax-Europa, l’unique, s’est élevée, rassemblant les cendres de ce qui fut jadis la France, l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas et tant d’autres pays, tant d’autres cultures. Bouillonnant au rythme de ses cinq milliards d’habitants, tous réunis sous la bannière d’un gouvernement unique dont l’ambassadrice est la Voix, l’image bienveillante d’un hologramme nébuleux et sans visage, la gigapole est une oasis au milieu des terres désertes du continent, qui attire son flot de mouches et de parasites.
A l’ombre de ses tours immenses touchant les cieux, les tours de la civilisation, viennent s’étaler des bidonvilles branlants, taudis glaçants recueillant la lie de l’humanité. Ils s’entassent ici, les migrants de partout, les rescapés des puissantes dictatures d’à côté, dans l’espoir qu’à Pax-Europa, la vie y soit comme on l’avait promis : plus facile, plus belle, à l’abri du besoin et de la misère. Mais tout en bas, hors de la vue des puissants et des autorités, ce n’est qu’une décharge aux immondices sans intérêts, et le paradis des cartels. L’espoir nourrit tous ceux qui rêvent de s’élever dans les tours, jusqu’à ce qu’on les use jusqu’à la lie comme une main d’œuvre disponible à foison, et qu’on les jette comme de vulgaires chiffons. C’est un bétail de petites mains, ces prolétaires dont jusqu’aux cadavres vont nourrir les usines, et chauffer, illuminer les citoyens à moindres frais.
Quand tout le monde veut s’élever dans une société décrite comme parfaite, au milieu des corps d’élites de l’État produits en masse avant même leur naissance en obéissant aux stricts quotas du gouvernement, l’on finit par se marcher sur les pieds… A démographie explosive, mesures drastiques : l’enfant, quand il est conçu naturellement, est unique, et les parents stérilisés à jamais. L’Enfant est roi, sauf quand il est illégal… la sanction est sévère, mais sur le vieux continent qui a vu naitre les droits de l’Homme, on ne condamnera jamais un bébé. L’État providence se chargera de lui comme de tous les autres.
La Loi, c’est la liberté. Le bonheur, c’est l’ignorance. L’illusion, c’est la vérité. Voilà les slogans qu’on entend dès son enfance, martelés par la propagande pour garder les classes populaires et moyennes dans l’hébétude de la stupidité. On noie les masses sous l’illusion du confort et sous la technologie. On est pétri d’un bonheur artificiel, parce qu’on peut choisir à quoi ressemblera l’Enfant unique, et qu’on sait avec soulagement qu’en naissant à partir d’un certain étage, on sera à l’abri de la laideur, de la saleté, du handicap et de la maladie. On se contente de vivoter, quand au sol on s’écharpe pour s’élever, et qu’au sommet, entre deux moqueries sur cette dégénérescence de l’humanité, qu’elle soit abrutie ou à moitié cybernétique, on se prend à rêver d’immortalité.
L’orage est au loin mais gronde déjà, et un jour, il éclatera sur les sommets de ces tours.
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LE FOYER
Dans un climat de surpopulation et alors qu’il faut loger l’équivalent de la population mondiale de la fin du XXème siècle sur le Vieux continent, l’immobilier est assurément un secteur non pas en crise, mais en explosion. Même très bas dans la ville, les loyers deviennent rapidement exorbitants, si bien que la classe moyenne peut se considérer chanceuse de vivre dans un 10m2 si célibataire, et 20m2 en couple… Bien souvent ce sont des familles entières sur trois générations qui vivent ensemble dans un deux pièces. Que dire des plus démunis sinon qu’ils s’entassent dans des taudis ? Les gens vivent dans des cubes, littéralement, et a bien rarement l’occasion d’avoir une vue sur l’extérieur. Les gratte-ciels sont devenus si immenses que leur circonférence également, aussi les logements sans fenêtres sont-ils bardés d’écrans pour recréer un semblant d’environnement extérieur. Ces cages à lapins sont malgré tout fonctionnelles pour y intégrer tous les équipements de la vie quotidienne, quoiqu’à partir de la chambrée de 6m2, il est bien difficile de combiner douche et nécessaire à cuisine… Non, ne rêvons point ! Quand on est pauvre, un simple lavabo et un WC devraient suffire. Il serait plutôt préférable de songer aux appartements, lofts et penthouses gigantesques qui bordent les nuages, avec leurs terrasses aménagées en jardins avec piscine. Assurément, la crise du logement n’est pas ressentie de la même façon par tous…
LA FAMILLE
Les couples sont monogames et les procédures civiles de mariage et de divorces sont simples à mettre en pratique – et apportent surtout des avantages fiscaux. Pour beaucoup de gens, l'homosexualité ou la transexualité est aussi normale que l'hétérosexualité, du moment qu'on est heureux c'est le plus important. Les personnes élevées dans de vieilles traditions homophobes ou très religieuses ont une opinion... divergente sur la question.
Gloire à la loi de l’Enfant unique, celle qui assure à tous d’éviter une nouvelle catastrophe démographique ! Bien sûr, elle existait il y a bien longtemps en Asie mais jusqu’à son instauration il y a 50 ans, on aurait jamais cru la voir arriver sur le sol européen. Mesure indispensable pour beaucoup, on s’y conforme sans trop rechigner. Les éternels râleurs sont assurément des immigrés, ceux à cause de qui la gigapole est pleine à craquer. Du moins c’est ce qu’on montre souvent dans les médias…
N’avoir le droit qu’à un enfant, cela le rend sacré, spécial. Il l’est d’autant plus quand on peut s’assurer que son génome sera sain, ou qu’il fera un être particulièrement intelligent, ou en bonne forme physique, ou pourquoi pas plus beau. On crée d’énormes attentes pour la génération qui vient. L’Enfant est choyé, les parents angoissés. Ils le sont d’autant plus s’ils ont été autorisés à adopter un futur citoyen de l’Etat, conçu d’après les besoins de ce dernier. L’accès à ce sésame est long et difficile, et est réservé à des couples qui auraient déjà été stérilisés, ou qui ne souhaitent pas enfanter de façon naturelle, et qui, en prime, se doivent d’être socialement et juridiquement irréprochables.
En de très rares occasions, mais seuls les citoyens alpha et les patriciens sont concernés, une dérogation peut être accordée pour avoir un second enfant – moyennant un lourd impôt. C’est notamment le cas des familles les plus influentes qui souhaitent éviter de se retrouver soudainement sans héritier… En ce cas, prudence à ne pas commettre le moindre impair, car ce que la Voix donne, elle peut le reprendre.
L’ÉDUCATION
L’instruction des premières années est la même pour tous les jeunes et ce jusqu’à la fin du collège. Il serait scandaleux d’avoir une population analphabète, et si la langue principale – l’allemand – est bien évidemment enseignée partout, on tient aussi compte des langues secondaires propres aux secteurs et aux cultures qui y sont installées. La littérature classique n’est pas abordée, on préfère les ouvrages approuvés par l’État et qui prônent les valeurs plus libérales et progressistes de Pax-Europa. On enseigne les principes de la Voix et de la propagande, non à réfléchir. On les martèle d’autant plus fort que cela fait aussi figure de piqûre de rappels aux parents.
Après le collège, les gammas et bêtas sont envoyés en apprentissage pour être directement formés à leur futur métier. On ne leur demande pas leur avis, leur niveau social et leurs résultats scolaires depuis la première année font figure d’autorité. Et de toute manière, on leur a mis dans la tête depuis toujours qu’ils seraient destinés à tel avenir ou telle entreprise – bien souvent la même que leurs parents. Les autres ont accès à une instruction supérieure puis, avec soit du mérite soit un portefeuilles bien garni, à l’université.
LA NOURRITURE
L’agriculture et l’agronomie sont devenus des sujets sensibles et pointus. Les champs, les prairies, les pâturages d’élevages sont des notions inconnues, tout juste un vieux rêve. La population se nourrit principalement de rations prépack, où la croquette nutritive, base de l’alimentation, remplace la céréale. Il s’agit de préparations contenant les substances nutritives adéquates aux adultes et aux enfants : protéines, glucides, fibres, vitamines, minéraux… Les goûts, certes artificiels, sont extrêmement variés. Les exhausteurs de goût ont remplacé les épices et le sel – il est d’ailleurs très mal vu de saler son plat. En cas de petite faim, les distributeurs à cochonneries ont cédé leur place aux barres concentrées.
Dans les bas-fonds, on mange principalement de la protéine d’insectes, et on cultive énormément de champignons grâce à l’humidité relative piégée au sol. Certains ont réussi à conserver ou à apporter avec eux des trésors : des graines qu’on tente de faire germer dans un terreau peu recommandable, en provenance directe des égouts. Les maladies gastriques ne sont pas rares…
La viande est produite in vitro dans de gigantesques cuves dont les locaux sont bien gardés. Bœuf, porc, mouton, lapin, poissons, le choix est large pour satisfaire tous les goûts. Cette production de masse donne des produits assez fades si on a l’occasion de comparer avec les très rares bœufs de Kobé encore élevés dans les quelques fermes verticales qui n’ont pas encore fait faillite faute de loyer impayé. Ces quelques animaux sont plus choyés que les vies humaines et leur sécurité n’est pas prise à la légère. Et, non loin de là, de vrais légumes – génétiquement modifiés – sont cultivés hors sol. Ce modèle est largement insuffisant pour combler toute la population et même les plus grands restaurateurs peinent à se procurer de tels produits.
En terme de boissons, hormis l’eau il est d’usage de compléter son repas d’une boisson énergisante, moins chère que le prépack. L’alcool est fabriqué de façon artificielle, et même si certains sous-sols regorgent de cuves à céréales, riz, malt ou autres, ces productions restent assez minimes et la vigne, elle, a été empoisonnée depuis longtemps.
LES LOISIRS
Malgré l’espace réduit, il existe de nombreux lieux de loisirs et de nombreuses façon de s’occuper. Chez soi : la réalité virtuelle, la cinémathèque (de films d’action, pas d’auteurs), le jeu vidéo. Laissez la lecture aux patriciens. Les clubs de sports sont variés et nombreux, des étages entiers ont été transformés en parcs – majoritairement artificiels. On se retrouve volontiers dans les petits restaurants ou sur ces terrasses à mange-debout qui donnent sur les larges couloirs des tours. Il y a aussi quelques musées à visiter, bien que les œuvres d’art soient à présent l’apanage des collections privées des plus puissants, et les zoos ou les aquariums présentent des hologrammes. Le sport, on aime aussi le regarder, de chez soi principalement. Mais beaucoup, surtout chez les patriciens qui ont tendance à vite s’ennuyer, adorent venir découvrir les arènes de combats, toutes illégales qu’elles soient.
LES MÉDIAS
Les médias, majoritairement holovisés, sont présents partout pour couvrir l'actualité de la ville. Arme de la propagande, les chaines publiques sont tenues de montrer l'Etat sous son meilleur jour et de montrer à quel point les bas-fonds sont un lieu terrifiant où il faut intervenir coûte que coûte pour en extraire la vermine. Les chaines privées, dont certaines appartiennent à des pontes de la mafia, fournissent majoritairement du contenu de divertissement, cinéma, humour, émissions diverses... Sur le Net de nombreux médias alternatifs fleurissent mais doivent faire face à la censure exercée par les autorités et il est de plus en plus difficile d'y exprimer son opinion en restant anonyme. De même, de très rares mouvements de résistance journalistique, cachés ou protégés dans les bas-fonds, parviennent de temps en temps à pirater le canal d'antenne d'une chaine publique pour y diffuser quelques courts messages. Enfin, la presse écrite, publiée en holo-magazines, concerne des thèmes majoritairement intellectuels, comme la science ou l'économie, et est surtout prisée par les castes les plus élevées.
LA TECHNOLOGIE DU QUOTIDIEN
La technologie est omniprésente et même devenue indispensable à de nombreuses tâches quotidiennes. L’identification d’un citoyen se fait au moyen d’une puce intégrée derrière l’oreille dès la naissance – et que n’ont donc pas forcément les immigrants qui n'ont pas encore obtenu la citoyenneté. Cette même puce contient un implant qui servira de relais à tout appareil (prothèse ou externe) de communication, et accessoirement de tracer les mouvements de toutes et tous… L'identification, par les forces de l'ordre ou les systèmes de sécurité, se font par reconnaissance faciale et quand c'est possible par détection de puce.
Les indications fournies par la réalité augmentée permettent en temps réel de savoir ce qu’il en est des transports, d’éventuels changements au travail – tout en étant aussi un outil de travail, de repérer une connaissance dans une foule dense, d’être bardé de publicités ou d’informations chronophages… Les logements ainsi que l’appareillage sont connectés et sont capables de décider seuls du besoin en chauffage, aliments frais ou encore de l’heure de préparation du café du matin ! Courses et achats sont livrés par drone principalement, assistants vocaux ou holographiques peuvent tenir la conversation. Il existe aussi des assistants physiques pour nombre de tâches, robots à l’enveloppe androïde mais à l’intelligence plutôt limitée, bien que leur usage ne soit pas encore démocratisé.
LES TRANSPORTS
Les transports en commun sont d’usage. Et aussi étrange que cela paraisse, dans une ville aussi verticale, le moyen le plus rapide pour se déplacer d’un étage à l’autre et d’un bâtiment voisin à l’autre est l’ascenseur. Très rapide, de taille importante, vertical et horizontal. Pour les déplacements sur de longues distances, il y a le métro à vitesse hypersonique, enfermé dans des plateformes extérieures à basse altitude. Il existe des véhicules personnels qui font office de taxis volants et quand on sait la crise du mètre carré, il est évident que peu de personnes possède une voiture. D’autres véhicules célestes servent pour les interventions armées. Restent donc les pieds, et dans une moindre mesure pour les couloirs plus calmes, la trottinette ou le skate à sustentation magnétique (#Retourverslefutur).
Au sol, de vieux modèles de voitures ou deux-roues sont encore en circulation, bien cabossés et usés par les kilomètres (mais tous électriques). On se déplace moins loin là en-bas, et surtout moins haut, car tous les vingt paliers il est demandé une accréditation supplémentaire (qui peut être permanente ou provisoire).
Il est à noter également que l’omniprésence de monde, les couloirs bondés, l’absence de ciel au-dessus de soi, la petitesse des logements et la promiscuité dans les transports entrainent forcément des conséquences psychologiques pour tous. La claustrophobie et l’agoraphobie sont les maux du siècle.
LA SANTÉ
L’accès aux soins est une promesse et une réalité à Pax-Europa, du moins tant qu’on ne nuance pas la qualité de ces soins. Cependant la majorité de la population est certaine d’être épargnée par le cancer ou les maladies dégénératives, et tous les citoyens nés sur le sol de la gigapole ne sont pas touchés par quelque pathologie génétique que ce soit. La moitié de la population peut se targuer d’avoir une espérance de vie d’un siècle. Pour le reste… Vivre dans les bidonvilles des bas-fonds n’est pas une sinécure et la moyenne n’excède pas les 40 ans, car les locaux hospitaliers ont été désertés depuis longtemps par le vrai personnel de santé, et remplacé par de nombreux charlatans, voire quelques scientifiques à l’éthique très discutable ayant besoin de cobayes.
Travailler pour une grande entreprise ou une corporation (légalement, s’entend, pas au noir), comprend une offre de mutuelle très avantageuse. Si la prise en charge pour des soins particuliers peut être assez longue, la chirurgie est devenue très précise grâce aux nanotechnologies. On lutte efficacement contre le diabète et l’obésité déjà par de nombreuses actions préventives et souvent punitives, car ces pathologies entrainent une chute de la productivité et donc perte de profits.
La recherche en psychiatrie est devenue particulièrement intéressante. Bien qu’on ne comprenne pas encore tous les maux de la psyché, on a vite constaté que ceux qui n’étaient pas assez sensibles à la béatitude ambiante et aux slogans abêtissants devenaient rapidement dépressifs et donc dangereux. La pilule du bonheur, remplaçant les antidépresseurs, est vite devenue indispensable pour une grande partie de la population et est délivrée sans ordonnance. Un moyen très sûr et pratique de s’assurer une bonne stabilité sociale.
Si l’industrie pharmaceutique produit ses médicaments uniquement par synthèse aujourd’hui, il n’en demeure pas moins que le monde microscopique donne encore du fil à retordre à la recherche et fait éclater parfois de nouvelles épidémies, notamment dans les étages défavorisés à l’hygiène douteuse. Ces crises sanitaires, parfois graves, ont engendré une forme de psychose vis à vis de la maladie et de la mort en général…
Les rites mortuaires, d'ailleurs, ont bien changé. Il n'est plus question d'enterrer qui que ce soit, où voudriez-vous les mettre ! La crémation est d'usage pour tous et il n'y a aucune exception. Toutefois, la famille ne conservera qu'un petit flacon de cendres, provenant d'un doigt. Le reste du corps, après un dernier voyage vers le Broyeur, alimentera les chaufferies du réseau de chaleur urbain, comme un ultime don d'énergie envers la collectivité... et la Voix.
LA CULTURE
De nombreuses cultures issues de la géopolitique européenne de jadis vivent dans la gigapole et leurs traditions continuent de faire vibrer nombre de citoyens dans les domaines culinaires, linguistiques ou musicaux. L’Europe attire des gens de tous horizons et brasse des populations variées depuis longtemps, chacun vante l’art de vivre de ses ancêtres venus de loin. Il est théoriquement facile de s’intégrer, du moment qu’on suit les directives de la Voix. Ce sont pourtant certaines minorités qui peuplent en grande partie les bas-fonds : slaves, américains, indiens ou nombres d’orientaux forment des communautés à la fois soudées et constamment en conflits les unes avec les autres, et du fait de la vivacité de leur culture, refusent d’abandonner leurs traditions et leur liberté pour, entre autres, la loi de l’Enfant unique. Ils n’hésitent pas à se mettre en porte-à-faux avec les autorités, quitte à créer de nouvelles défiances entre eux et les natifs de la gigapole.
Les diasporas sont également présentes et marquent une forte influente à tous les niveaux. Ces rassemblements communautaires sont souvent une source d'aide pour les membres d'une même culture ou origine, d'une part pour s'intégrer, d'autre part pour initier les nouvelles générations à leurs valeurs et à leurs traditions. Certaines diasporas sont d'ailleurs parfois favorisées par une famille patricienne voire un archonte qui en provient, bien que fréquemment ces communautés soient morcelées géographiquement, horizontalement comme verticalement...